Pour que l'action de cette fédération continue penser a adhérer

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Page 2) Communiqué de presse et publication

Page 3) Photo de prédation

Page 4) Attaques de loups sur l'homme

Page 5) Combien d'animaux cruellement massacrés par les loups en France?


assemblée générale de la FAR

Pour une campagne et une montagne vivantes et dynamiques sans loup

AG





vendredi 21 décembre 2012

Visite ministérielle

Lors de la visite ministérielle dans la drome, l'Association des Eleveurs et Bergers du Vercors Drome Isère, Solidarité Pastorale, la Fédération des Acteurs Ruraux ont été reçu par Madame La Conseillère du ministre.

 La rencontre fut cordiale et constructive, nous lui avons remis la document ci dessous, a l'attention des ministres:

"
Monsieur Le Premier Ministre

Monsieur Le Ministre de l'agriculture


Introduction :

L'année 2012 est celle de la commémoration des 20 ans de présence du loup en France et plus spécialement dans les Alpes. Les protecteurs des prédateurs et l'état parlaient alors de cohabitation. Les éleveurs mettaient en avant l'impossibilité de celle-ci.

Depuis ces 20 ans les discours n'ont pas varié. Avec cependant une différence : Les éleveurs ont apportés les preuve de leurs affirmations. Dès le début, dans le Mercantour, puis progressivement dans le reste des Alpes, les éleveurs ont suivi les préconisations de l'état et ont mis en place « les mesures de protection » imposant des modifications en profondeur de nos techniques de travail. Depuis, le nombre de victimes n'a jamais cessé de croître.

 

En signant 148 contrats de protection pour 825 000euros en 2011 et pour le seul département de la Drôme, les éleveurs ont adhéré massivement aux prescriptions de l’État pour protéger leurs troupeaux. La continuité des prédations prouve, ici aussi, que les mesures préconisées sont inefficaces (224 victimes officiellement reconnues au 4 décembre, ce chiffre ne tenant pas compte des disparues qui ne seront pas indemnisées, des blessées, des avortements, des conséquences du stress....( Bilan départemental en pièce jointe)


L’ensemble des ruraux déclare d'une même voix l'impossible cohabitation entre le loup et le pastoralisme.

De ce fait ils affirment que, l'élimination systématique de tous les loups qui s’approchent des troupeaux est la seule mesure qui puisse faire que perdurent nos élevages pastoraux et ceci dans les minutes qui suivent une attaque et non après de semaines de dérives administratives.

 

Enfin elles constatent que le loup est classé « Least Concerm » c’est-à-dire « Préoccupation mineure » dans la liste mondiale de l’UICN et que son classement sur la liste rouge Française ne respecte pas la règle de cet organisme. Le loup n'étant pas en danger mondial la protection dont il bénéficie n'a aucun sens. (article sur l'UICN en pièce jointe)

 

La protection intégrale a créé chez les loups un comportement conduisant vers une certaine familiarité. Certains n’ont plus d’appréhension à l’égard des hommes et se rapprochent des bergeries et des maisons. Nous avertissons l’État du fait que les loups présentent un facteur d’insécurité indiscutable inscrit dans l'histoire.


Faut-il également rappeler l'article L 113-1 du Code Rural qui stipule que :


« Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard.


« En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à :...
…..
« 8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque ».

 

L’État qui a voulu protéger les loups, se doit d'assumer les conséquences qui découlent de sa présence : Il doit de ce fait mettre en place des réformes courageuses pour permettre la survie des élevages



Nos revendications


- L'élimination des loups doit être réalisée en priorité par des agents de L'ONCFS par des lieutenants de louveterie ou par d'autres corps de l'état capables d'assumer cette tache.

Les éleveurs et les bergers doivent être autorisés à défendre leurs troupeaux dès l'instant qu'ils sont susceptibles de subir des attaques et ce sans aucunes mesures administratives préalables autre que la détention du permis de chasser. La validation annuelle de celui-ci doit être rendue non obligatoire ou être prise en charge par l'état.

 

- Le financement pour la mise en place des mesures de protection doit être porté à un taux de 100% et les versements doivent être plus rapides voir anticipés en ce qui concerne le paiement des salaires car de nombreux éleveurs ne peuvent pas avancer des sommes aussi élevées. Ces mesures doivent rester facultatives. Les « cercles 1 et cercles 2 » doivent disparaître pour permettre une anticipation à ceux qui le souhaitent et traiter de manière égalitaire tous les éleveurs et bergers confrontés à la présence du loup.

 

- L’indemnisation des dégâts doit être réellement réalisée au bénéfice du doute et les animaux disparus doivent être systématiquement indemnisés (dès le premier) ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

 

- L'état doit assumer en totalité les conséquences juridiques qui peuvent découler de la mise en place des mesures de protection, et notamment celles liées aux dégâts que peuvent provoquer les chiens de protection sur la faune sauvage d'une part mais aussi en cas de morsures sur des humains. Nous attirons particulièrement votre attention sur le fait que les chiens de races Montagnes des Pyrénées ne sont pas suffisamment efficaces (deux sont morts en faisant leur travail cette année dans notre département) et que les éleveurs commencent à mettre en place des chiens venus des pays de l'Est ou de Turquie. Le risque d'accident grave n'en sera que plus grand. L’État doit mettre en place des mesures juridiques efficaces évitant des poursuites judiciaires à l'égard des éleveurs et bergers.

 

- Un travail doit être établis en vue de la révision de la convention de Berne et de la directive dite « habitats ». Une espèce dont le Taux de Croissance Annuel Moyen est de 27,5% n'a pas de raison de bénéficier d'une protection totale. Le loup doit donc être retiré de la liste des espèces strictement protégées. (1)


- Une attention particulière et des mesures dérogatoires de la part de l'administration pour ceux qui ont cessé leur activité ou vont la cesser. Ils n’ont pas, en plus de voir détruite leur activité professionnelle et souvent leur vocation, à assumer la responsabilité des engagements que la présence du loup leur empêche de tenir.



- Nous n'accepterons pas que le loup puisse être assimilé à une contrainte environnementale et que
 
 
soit mis en place une Indemnité Compensatoire de Contrainte Environnementale. Celle-ci serait
 
 
forcement forfaitaire et de ce fait injuste et discriminatoire.



- Enfin nous refusons catégoriquement l'idée de zonage qui signifie discrimination. Il serait
 
 
 absolument inique et pour nous inacceptable que certains d'entre nous doivent vivre sous la
 
 
contrainte de la vie avec le loup et que d'autres puissent en être exempts.



Conclusion



Depuis 20 ans les élevages sont en difficulté lorsque leurs cheptels se trouvent dans les secteurs de
 
 
présence du loup. Lors des épisodes de prédation intense que peuvent subir certains troupeaux , les
 
 
éleveurs et les bergers peuvent se trouver en situation de « burn out » avec toutes les conséquences
 
 
qui en découlent : perte du sommeil, dépression, agressivité.



En période de crise , l'état pourrait être tenté d'appliquer comme à d'autres dossiers une réduction
 
 
budgétaire. Nous souhaitons effectuer à ce sujet une mise en garde majeure : Les élevages ne
 
 
pourront pas assumer une baisse des indemnisation avant une réelle réduction du nombre de
 
 
prédations.



Il convient par contre de s'interroger sur l’apport du loup à l'économie et de le comparer à celui de
 
 
 l'activité agricole en zone de montagne. De la même manière, il faut s'interroger sur la part d'apport
 
 
du loup à l'ensemble de la biodiversité et au développement durable par rapport aux effets de
 
 
l'élevage sur les territoires de montagne.






 
 
 
 
 
 
 
 
(1) la formule de calcul d'un taux de croissance annuel moyen est la suivante
 

 
(V2/V1)^(1/V3)-1 =
 
quand V1 est la valeur début
 
V2 est la valeur finale
 
V3 est le nombre de périodes soit pour le loup V1 = 2 en 1993
 
V2 = 250 en 2012 (source oncfs réseau loup)
 
V3 = 20 années
 
d'où (250/2)^(1/20)-1= 0,273050116
 

donc si le nombre de loup est bien de 250 en 2012 le tcam est de 27%
"

1 commentaire:

  1. Bravo, merci à toutes associations et tous ces bénévoles qui se dépensent sans compter face à l'adversité.

    Gengis Khan.

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