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dimanche 28 juillet 2013

Les bergers défient la Principauté lors de la fête des Lacs

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Ci dessus le lien avec la bonne mise en page et les photos...


Ils quittent la salle pendant l’allocution de Fina Álvarez, Directrice Générale des Ressources Naturelles, au cours de la Fête du Berger. José Antonio García Álvarez réélu régisseur des pâturages.

26.07.13 - TERRY BASTERRA| VEGA DE ENOL

 

(Traduction : B. Besche-Commenge ASPAP/ADDIP)

 

     

Sous la tente du Conseil des Bergers, les éleveurs déploient leur banderole sur la table officiel où se trouve l’urne pour l’élection du régisseur : Élevage oui, loups non.

 

C’est une journée de tension que l’on a vécue hier lors de la Fête du Berger célébrée à la Vega de Enol. Au delà de l’ambiance festive et des divers jeux qui animent cette journée, les membres du Conseil des Bergers de la Montagne de Covadonga ont littéralement « plaqué » la représentante de la Principauté, en l’occurrence Fina Álvarez, Directrice Générale des Ressources Naturelles. Entre applaudissements et sifflets, les douze délégués qui représentent les éleveurs de Cangas de Onís ont quitté la tente où se déroulaient les grands moments de la journée, quelques minutes après que Álvarez avait commencé son allocution publique.

 



 

Comme l’a expliqué ensuite José Antonio García Álvarez réélu régisseur des pâturages avec la totalité des voix, les éleveurs de cette zone des Picos de Europa ont agi ainsi parce qu’ils sont « fatigués » d’entendre toujours « le même discours » de la part des représentants de l’Administration régionale. Ce n’est pas la première fois que le Conseil des Bergers manifeste son rejet de la politique mise en œuvre dans le Parc national. Il y a quelques semaines ils avaient déjà quitté pour la même raison une réunion avec le Directeur du Parc pour les Asturies.

Après sa réélection, José Antonio García Álvarez a prononcé un discours dur où il a affirmé que les bergers de Cangas de Onís : « nous nous sentons trompés par les politiques de haut rang et par la Direction du Parc National. Trompés parce que j’ai participé à 110 réunions, et il y a un an nous avons lancé un ultimatum pour que ça change, mais tout reste en l’état. Que faut-il faire pour qu’enfin on fasse cas de nous ? »

 

Le régisseur des pâturages souligne qu’il y a quatre points que les éleveurs jugent incontournables. Tout d’abord que le loup « ne puisse en prendre à son aise, parce que nous, éleveurs, nous ne tenons pas du bétail pour qu’il le mange. » García Álvarez a insisté sur la fait que « le versant Nord des Picos a toujours été une zone libre de prédateurs et ici il ne doit pas y avoir de loups. Le discours de la Directrice sur la nécessité de trouver un équilibre n’a aucun sens. Depuis 20 ans on a démontré que c’est impossible et que ça ne marche pas. » Le « ridicule » des indemnisations versées aux éleveurs pour les bêtes mortes à cause du loup et « les réticences qu’ont les gardes à certifier que c’est bien le loup qui a tué pour déjà recevoir les indemnisations en attente depuis deux ans », est la seconde revendication.

Les deux autres aspects non négociables pour les bergers de Cangas sont que des écobuages contrôlés soient réalisés afin d’éliminer buissons et broussailles et régénérer les pâturages tant à l’intérieur du Parc que dans sa zone d’influence, et que l’Administration lève les restrictions de pâturage sur les terrains où la végétation a déjà été récupérée. Ils réclament aussi « une meilleure implication » des politiques locaux, à qui ils demandent de tenir « le même discours » lorsqu’ils sont à Oviedo /Capitale des Asturies et siège de leur Gouvernement/ que lorsqu’ils sont dans les Picos.

 

Écobuage et débroussaillage

À ce propos précisément, la Directrice Générale des Ressources Naturelles avait prévu de faire une annonce avant que les membres du Conseil des Bergers et la grande majorité des éleveurs ne quittent la salle pendant son discours. Elle a donc expliqué ensuite aux journalistes présents que la Consortium du Parc national réaliserait ces opérations à partir de la semaine prochaine dans les cinq concejos asturiens concernés « une fois passée l’époque de naissance de quelques oiseaux. » Quant aux débroussaillements, qui auront lieu essentiellement à Onís et Cangas de Onís, 80.000 euros leur seront destinés en 2013 et des opérations de nettoyage des sentiers seront aussi effectuées.

Pour les feux contrôlés, Álvarez a annoncé qu’ils auront lieu « dès que la météo le permettra », et qu’elle espère compter sur la collaboration des éleveurs de la zone. Elle va faire aussi en sorte que les brigades qui effectuent ce type d’opération dans d’autres secteurs des Asturies puissent aussi le faire à l’intérieur du Parc.

En ce qui concerne le loup, elle indique que le sentence judiciaire qui empêche son contrôle à l’intérieur du Parc reste toujours en vigueur, mais ajoute « nous sommes en train d’agir à l’extérieur. » Concrètement, « grâce au travail des gardes de la Principauté joint à celui des réserves de chasse de Onís, Cangas de Onís, Llanes et Cabrales, un processus a débuté afin de localiser et détecter deux loups qui agissent dans la zone de Cuana ». L’intention de la Principauté est que les deux prédateurs « ne continuent pas à fréquenter ce territoire ». Elle a aussi rappelé qu’il était prévu de contrôler le canidé dans les zones de Ibéu et Igena. La dirigeante régionale a réaffirmé que la politique de la Principauté est de « contrôler la population de loups afin que le préjudice soit minime, mais il faut aussi assurer la survie de l'espèce ».

 

Au sujet du camouflet que lui ont fait subir les membres du Conseil des Bergers et de la tension qui était palpable dans l’air, elle considère qu’elle est due au « jugement qui empêche le contrôle des loups dans le groupe qui fréquente les Lacs. Je comprends que c’est cela qui est derrière la violence de cette manifestation contre l'administration », a-t-elle déclaré. Peut-être Fina Alvarez va-t-elle un peu trop loin dans son jugement, car, s'il est vrai que la situation vécue hier mettait mal à l'aise, aucune violence n’a été exercée et seuls des cris ont été entendus dans le public contre les politiques du Parc National. En fait, l'intervention des agents de la Garde civile et de la police locale, tous deux présents, n’a pas été nécessaire.

 

Après avoir pris connaissance grâce aux journalistes de ces annonces de la Directrice Générale, le régisseur des pâturages a demandé « de la rapidité »  et assuré que «  au premier geste de bonne volonté de la part de la Directrice et du Parc National je serai avec eux pour le reconnaître et appeler à cesser les barrages routiers ». Il s’agit des barrages de ces dernières semaines décidés pour protester contre la situation vécue par les éleveurs de la région. Le prochain aura lieu ce dimanche à 16 heures et culminera avec une marche, vraisemblablement vers la ville de Cangas de Onís.

 


 



Prenez le temps d'allez voir la vidéo, il y a probablement des idées a retenir...
Plus nous connaissons cette histoire plus cela ressemble a la même chose dans nos parc nationaux et régionaux, les éleveurs français en plus de leurs soutiens aux éleveurs des cantabriques devraient surement agir de la même façon, comme cela a été fait avec l'annulation de la fête d'anniversaire du parc de la vanoise...

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